vendredi 27 avril 2007

Tata Nzambi yeto twa yitsaka / Dieu notre Père, nous sommes venus




Chant en langue kikwini
Récepteur/réceptrice : Alphonse NGUIMBI
Date : inconnue

1- Tata Nzambi yeto twa yitsaka
Dieu notre Père, nous sommes venus
Yitsa wu tubwana ha mukungi be wuwu
Viens nous rencontrer en ce lieu

Mvutu/Refrain : Mbau yi yona yeto tu kulombini (2x)
Le feu nouveau nous te demandons (2x)

2- Ngie wu yenikina bala ba Iselili
Tu t'es révélé aux enfants d'Isaraël
Wu tuyenikina ha mulandu be wuwu
Révèle-toi à nous sur cette montagne

3- Ngie wu twadisa bala ba Iselili
Tu as guidé les enfants d'Israël
Wu tutwadisa ha mulandu be wuwu
Sois notre guide sur cette montagne

4- Yeto bibedo Mfumu wu tubuketi
Nous sommes malades, Seigneur, guéris-nous !
Yeto bibedo Mfumu wu tubuketi
Nous sommes malades, Seigneur, guéris-nous !

5- Ngie wu sakumuna bala ba Iselili
Tu as béni les enfants d'Israël
Wu tusamukumuna ha mulandu be wuwu
Bénis-nous sur cette montagne

Commentaire :

Avec des paroles simples et directes, ce chant d'invocation se présente comme une prière fervente qui appelle la présence et la manifestation divines. Il est généralement chanté dans l'Eglise Evangélique du Congo, au cours des grands rassemblements en plein air et à l'occasion de la Pentecôte.
Les chrétiens rassemblés demandent à Dieu de venir à leur rencontre et de leur donner le feu nouveau, c'est-à-dire le Saint-Esprit : dans le Nouveau Testament, les disciples de Jésus reçoivent le Saint-Esprit sous forme de langues de feu qui se posent sur leurs têtes (Actes 2, 1-4).
L'évocation de ce que Dieu a fait en faveur d'Israël (Tu t'es révélé... tu as guidé... tu as béni les enfants d'Israël) a pour fonction de rappeler au souvenir de tous (chanteurs et auditeurs) une bonté divine dont on espère bénéficier. Les chrétiens attendent donc de Dieu qu'il prenne en charge chaque personne, comme il l'a fait pour Israël. Du même coup, l'assemblée qui chante se substitue au peuple élu, devenant ainsi le Nouvel Israël sur qui descend l'Esprit de Dieu, d'une manière tout à fait nouvelle (d'où l'allusion au feu nouveau). Dans la réalité, le contexte religieux du récepteur confirme cette ligne d'interprétation du chant : au sein de l'église évangélique du Congo, on note un foisonnement de charismes (chants et médecine révélés, don de vision, de prophétie, d'écriture, de guérison, etc.) que les fidèles considèrent comme la manifestation nouvelle et particulière de l'Esprit de Dieu au milieu de son peuple.
Ruth-Annie Coyault

samedi 7 avril 2007

Yula me ma tsolili lo / J'ai trouvé le ciel

Chant en langue yaka
Récepteur / réceptrice : inconnu
Date : inconnue

1- Yula me ma tsolili lo
Mu imini i tsolili lo
J'ai trouvé le ciel
Par la foi je l'ai trouvé

Mvutu / Refrain :
Yula, yula : yula !
Le ciel, le ciel, le ciel !
Yula e e yula
Le ciel, oh, le ciel
Yula me ma tsolili lo
J'ai trouvé le ciel
Mu imini i tsolili lo
Par la foi je l'ai trouvé

2- Ngha tsii ngha me ndi wa me
Tandis que je suis ici bas,
Matsimi ma me ku yula mali
Mes pensées sont tournées vers le ciel

3- Ngebe na pasi so dili
Qu'il y ait de la tristesse et de la souffrance,
Matsimi ma me ku yula mali
Mes pensées sont tournées vers le ciel

4- Mu butsana ni kundu wa me
Dans la solitude, je prie [pour moi]
Mu buwele ni yimbi wa me
Dans la pauvreté je chante [pour moi]

Commentaire :

Voici un chant dont le contenu semble résolument tourné vers l'au-delà ! Contrairement à d'autres chants qui font parler Dieu à la première personne, celui-ci donne la parole au croyant qui témoigne d'une merveilleuse découverte : il a trouvé le ciel.
Le ciel devient, dans ce chant, le sujet central de la vie du croyant qui traverse les peines de l'existence en ayant ses pensées tournées vers l'au-delà. Est-ce une façon d'échapper au quotidien en se réfugiant dans cet autre monde que laisse entrevoir le discours de la foi chrétienne ? Ce n'est pas sûr. La seconde strophe montre le réalisme dont est empreint le chant, car elle fait dire au croyant : "Je suis ici-bas". Loin d'être un "illuminé" au sens péjoratif où l'emploient certains, le récepteur du chant est donc tout à fait conscient de sa condition d'homme ; il ne cherche pas à y échapper, mais à la vivre avec optimisme, au lieu de se focaliser sur ses difficultés.
D'où l'affirmation surprenante de la quatrième strophe : "Dans la solitude, je prie ; dans la pauvreté, je chante". Le courage de chanter dans le malheur vient du fait que le croyant a un lieu d'espérance - le ciel - qui permet de relativiser la pénibilité de la condition humaine et de l'aborder avec sérénité, dans le chant et la prière.
Ruth-Annie Coyault

Mbau mu Sodomo na ngundu-ngundu / Pluie de feu sur Sodome

Récepteur : Auguste KOUSSINGUISSA Langue : beembe Année de réception : inconnue Interprète : inconnu 1) Mbau mu Sodomo na ngundu-ngundu [1]...