dimanche 25 mars 2007

Meme Nzambi nyi kula Kongo / C'est moi-même, Dieu, qui délivrerai le Congo

Chant en langue beembe
Récepteur/réceptrice : Marguerite MALELE - NGOIE NGALLA
Date : 12 juillet 1997

1 - Dibundu kebe bungisi, ya lu sumuka
Chrétiens, gardez la sainteté, ne péchez pas
Dibundu bata masumu, ya lu sumuka
Chrétiens, craignez le péché, ne vous souillez pas
Mvutu / Refrain :
Meme Nzambi nyi kula Kongo (2x)
C'est moi-même, Dieu, qui délivrerai le Congo (2x)
2 - Ntsambulu za beenu me nya yukiri zo
J'ai entendu vos prières
Ndombulu za beenu me nya yukiri zo
J'ai entendu vos supplications
3 - Bidilu bia beenu me nya yukiri bio
J'ai entendu vos pleurs
Misakulu mienu me nya yukiri mio
J'ai entendu vos cris
4 - Mpasi za beenu meme nya mwini zo
J'ai vu vos souffrances
Manyongi ma beenu meme nya mwini mo
J'ai vu vos tourments
5 - Ngebe za benu meme nya mwini zo
J'ai vu votre misère
Bitsimi bia beenu meme nya mwini bio
J'ai connu quelles sont vos pensées

Commentaire :
Le chant a été reçu par une diaconesse de l'EEC, membre du kilombo de Paris, peu de temps après le déclenchement de la seconde guerre civile au Congo-Brazzaville, en juin 1997.

Comme une réponse de Dieu aux chrétiens du Congo qui sont choqués et désemparés de voir le conflit du début des années 90 ressurgir avec une violence accrue, le chant véhicule avant tout une promesse de délivrance ("C'est moi-même, Dieu, qui délivrerai le Congo").

La manifestation divine s'articule autour de deux actions : d'une part l'observation et l'écoute attentives de Dieu face à la situation de détresse du peuple ("J'ai entendu... j'ai vu..."), et d'autre part, la mise en oeuvre du salut que Dieu seul peut accomplir (Meme Nzambi, moi-même/moi seul Dieu...). Le refrain redit avec insistance que Dieu seul mettra fin aux événements qui ensanglantent le pays ; aucun homme, si puissant fût-il, ne peut apporter la paix.
La guerre de 1997 au Congo-Brazzaville a terriblement éprouvé la population. Elle connaîtra une escalade plus meurtirère en 1998, après une accalmie d'environ un an. La diaspora chrétienne congolaise en France, touchée de plein fouet par ces événenements, pleure ses morts et se mobilise pour venir en aide aux populations sinistrées. Le chant est donc reçu dans un contexte de deuil et de lamentation générale qui explique les strophes 2 à 5 : aux Congolais qui sont dans la tristesse et se sentent impuissants face aux circonstances, Dieu répond qu'il a entendu et vu leur souffrance, il délivrera le pays. Cependant, le chant répète une promesse dont il faut noter qu'elle est précédée d'une mise en garde contre le péché, ce qui laisse entendre deux choses :
1°) Le peuple est frappé par la guerre parce qu'il a péché. Le sous-entendu est clair : tant que le peuple de Dieu obéissait au Seigneur, le pays demeurait dans la paix. Mais il a désobéi, et le pays est entré dans la désolation. Lourde responsabilité que celle de l'église de qui dépend alors la paix et la stabilité de tout un pays !

2°) La guerre pousse le peuple à pécher par les comportements violents et injustes qu'elle laisse s'exprimer, par les situations insupportables qu'elle produit (viols, massacres, pillages, destructions des maisons, famine, chômage, prostitution, dégradation du niveau de vie, etc.). D'où l'avertissement de Dieu : ya lu sumuka, ne pèchez pas, ne vous souillez pas.
Les chrétiens sont donc invités à se confier en Dieu et à attendre de lui seul le retour à la paix.
Ruth-Annie Coyault

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